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Ce système transcrit lettre à lettre votre nom en hiéroglyphe. Il ne le traduit pas ! Le système employé a été utilisé pour transcrire des noms étrangers, en particulier à l'époque Ptolémaïque (-305 - -30), mais aussi pour écrire certains noms proprements égyptiens. Pour les noms qui suivent, le système vous donnera la forme qui a effectivement été utilisée dans l'Égypte antique : khufu (khéops), izzi (Izézi), tti (Téti), ppii (pépi), Shtii (Khéty), hkr (Achoris), Alxindrz (Alexandre), ptolmiis (Ptolémée), qlopatra (Cléopâtre).

Les hiéroglyphes

Introduction

Les hiéroglyphes sont l'un des systèmes d'écriture utilisés par les égyptiens anciens pour transcrire leur langue. Il s'agit de dessins, souvent très soignés, qui écrivent aussi bien des sons que des mots entiers. Pour les besoins de la vie courante, les égyptiens utilisaient une écriture dérivée des hiéroglyphes, mais où les signes étaient très simplifiés : l'hiératique.

L'écriture apparaît en Égypte un peu avant -3000 av. JC. La dernière inscription hiéroglyphique connue est datée du 24 août 394 ap. JC. Malgré quelques explications données par des textes grecs, il faudra attendre 1822 et Champollion pour que le système d'écriture de l'Égypte antique soit à nouveau compris.

Principes généraux

Le principe de base des hiéroglyphes est analogue à celui du rébus. Pour écrire le mot égyptien "kheper", "devenir", on dessinera un scarabée : , car le mot "scarabée" se dit aussi "kheper".

On peut, en simplifiant, distinguer trois grandes familles de hiéroglyphes : signes phonétiques, ou phonogrammes, qui représentent une, deux, ou trois consonnes, les idéogrammes, qui sont des signes-mots, et les déterminatifs.

quelques exemples :

Signes phonétiques :
la chouette écrit la consonne "m" ; le jabirou écrit la suite de deux consonnes "b" et "aleph" ; le plateau de jeu échiquier écrit la séquence de consonnes "m+n".
Idéogrammes
Dans un idéogramme, le signe évoque le mot qu'on veut écrire : ainsi, pour écrire "taureau", on dessinera : ka. Notez le trait après le dessin du taureau : il sert souvent à marquer que le signe précédent est un idéogramme.
Déterminatifs
Les égyptiens anciens n'écrivaient pas les voyelles. Or, les mots qui dérivaient d'une même racine, comme par exemple "travailler" et "travailleur", se différenciaient probablement par leurs voyelles (pour cet exemple, c'est vrai aussi en français !). Pour résoudre ce problème, les égyptiens utilisaient des déterminatifs. Il s'agit de signes qui s'écrivent à la fin d'un mot, et indiquent dans quelle catégorie le mot se situe. On écrira par exemple signe de l'homme après un mot désignant une personne (que ce soit un nom propre ou un nom commun). Le signe rouleau de papyrus représente un rouleau de papyrus, et détermine les mots abstraits ; l'homme portant la main à sa
	bouche détermine les mots qui ont un rapport avec la bouche, comme "manger", "parler", "se lamenter", etc...

Pour donner un exemple complets, voici deux mots et . Le signe se lit "k". Donc ces deux mots se lisent "b"+ "aleph" + "k" (les égyptologues prononcent "bak"). C'est la racine qui signifie "travailler". Le premier mot étant déterminé par le signe de l'homme, il signifie "la personne qui travaille", "le travailleur", "le serviteur". Le second mot est déterminé par , le signe des action violentes ou physiques (un bras tenant un bâton), il s'agit du verbe "travailler".

L'écriture des noms propres

Les égyptiens ont utilisé plusieurs systèmes pour rendre les noms propres étrangers. À l'époque des Ptolémées, les pharaons d'origine grecque qui ont succédé à Alexandre le grand, les noms étaient rendus par des unilitères, hiéroglyphes phonétiques représentant une consonne. Pour représenter les voyelles, quand les scribes en éprouvaient le besoin, on utilisait des consonnes faibles comme "y" ou "w", ainsi que des consonnes dont la prononciation s'était affaiblie comme le aleph et le ayin.

Le nom du roi Ptolémée s'écrit ainsi : , et se lirait "ptolmiis". la petite démonstration que nous proposons sur le web utilise les mêmes principes.

L'"alphabet" hiéroglyphique

Voici la liste des signes unilitères les plus couramment utilisés par les égyptiens aux époques anciennes. Attention, les prononciations données sont conventionnelles.
hiéroglyphes "alphabétiques"
signe prononciation conventionnelle
"a". Au Moyen Empire, quelque part entre "n", "l", "r". Au Nouvel Empire, plus près de aleph.
"i" (yod)
"y"
"â". En fait, c'est un "ayin", et donc une consonne, et absolument pas un "a".
"w", "ou".
"b"
"p"
"f"
"m"
"n"
"r"
"h"
"h" emphatique comme dans l'arabe "Mohamed"
comme la jota espagnole. On écrit "kh"
"ch" un peu mouillé comme dans l'allemand ich
"z". Ensuite confondu avec "s"
"s"
"ch"
comme le qof arabe (mais a été utilisé pour "k" dans "Cléopâtre").
"k"
"g" de "gorille"
"t"
"tj"
"d"
"dj"

En savoir plus

Vous trouverez sur le Web un grand nombre de pages concernant l'Égypte antique. Citons :

Cette application a été réalisée par Serge Rosmorduc, maître de conférences en informatique à l'IUT de Montreuil (Université Paris 8). IUT de Montreuil